Du vendredi 22 mars au jeudi 11 avril 2024
Vernissage le vendredi 22 mars à 18h30
Salle d’exposition de la médiathèque
Cerf, Cerf, Ouvre-moi ! de Julie Hourlier
Le noir envahit des paysages sur canevas. Le cerf, figure centrale de cette série, s’illumine au contact de cette obscurité. Puis le brouillard fait son apparition dévoilant en transparence les différentes trames de ces productions populaires. L’animal majestueux fuit le chasseur, fuit le prédateur, fuit le malheur.
Tout semble vouloir aller vers l’éclaircissement.
« La Femme-Trophée », sculpture mi-humaine mi-végétale, un peu déesse des forêts, un peu animal amputé du reste de son corps, un peu étrange, un peu effrayante, un peu fascinante, se dresse devant Nous.
Un nid, posé là, me rappelle d’où je viens et où j’aimerais revenir.
Soline Garry
Cosmogonie, Mémoire et Inconscient Collectif sont les sujets qui nourrissent en fil rouge et de façon intuitive mon travail depuis 5 ans, moment où je me suis mise à dessiner, en puisant dans le souvenir des représentations orales et iconographiques de la Création du Monde à travers les Cultures. Ce temps où Dieux, Hommes, Nature et Animaux conversaient encore ensemble. Que se racontent-ils ? De quoi parlent-ils ? Et à quoi nous renvoient ces échanges dans notre monde contemporain ? Sans doute une façon pour moi de réenchanter le monde, et de continuer à faire vivre, à ma manière, des récits populaires oraux ou écrits transmis depuis la nuit des Temps.
Nulle chose n’existe qui n’en touche une autre de Sophie Bach
Le dessin et la couleur, articulés sur le papier, me permettent de restituer un coup reçu, celui d’un éblouissement furtif face au monde. C’est un jeu de polarités, entre le modelé et la couleur, qui s’est instinctivement mis en place. Le modelé, créé par le crayon graphite sur un support texturé, parfois doux ou appuyé, pousse la surface, lui donne du souffle et du relief.
La fluorescence de la couleur, permet d’installer les figures dans un espace purement lumineux, intangible et désincarné, comme les fonds d’or de la peinture byzantine. Elle génère une sorte « d’empêchement » à la visibilité de la représentation, elle maintient le regard dans un état de déchiffrement.
Le caractère plein et massif des troncs, les linéaments des branches me sont d’une grande utilité pour diviser l’espace. Ce pattern végétal induit à la fois la verticalité et la ramification.
Cet ancrage au sol et cette propension au déploiement renvoient à notre corps, ramifié par des membres mobiles, possiblement étirés et étendus.
L’association d’images multiples, mues par une même loi interne, constitue un mode opératoire adapté à mes intentions. Pas tout à fait accordées mais faites pour s’entendre, ces images sont rapprochées, dans un ordre établi mais susceptible d’être rebattu, pour le plaisir du mouvement.